Index – épisode 2

La main de Massiges

La main de Massiges désigne donc la colline au nord du village du même nom. En septembre 1914, après la première bataille de la Marne, le repli des troupes allemandes se stabilisera sur la colline jusqu’en 1918.
Le point culminant du massif est le mont Têtu et que les Allemands appellent Kanonenberg.

Les corps de nombreux disparus des deux camps reposent encore sur le lieux des combats. En 2008, une association « La main de Massiges » se constitue afin de reconstituer les tranchées d’origine et de relater l’histoire des soldats Français et Allemands qui ont combattus dans cette zone. Un monument commémoratif a été élevé par cette même association.

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Le camouflet

En dehors du fait qu’un camouflet est un affront qu’un gentilhomme ferait à un gros con, c’est aussi un terme utilisé par le génie militaire pour désigner une charge explosive destinée à détruire une galerie d’un ouvrage ennemi.
La charge explosive était dosé de sorte que son éclatement ne débouche pas à la surface. Le camouflet fait donc parti de la science technique appelée communément poliorcétique… et ceux qui savent pas ce que c’est, tant pis pour leur tronche !

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La vierge aux abeilles

La célèbre statue de la Vierge Marie a été réalisé par les fonderies A. Durenne et érigée vers 1854 par les habitants de Massiges en remerciement de la protection apportée lors d’une épidémie de choléra.
De septembre 1914 à septembre 1915, elle restera toujours debout au milieu des abris des combattants Français, malgré la destruction de son socle par des éclats d’obus. Elle sera ensuite placée au milieu du cimetière militaire provisoire, cent mètres plus au nord de sa position initiale.
C’est durant son séjour dans le cimetière que la statue recevra son unique blessure en quatre années de guerre, une balle en plein cœur permettant à un essaim d’abeilles de s’installer en sécurité à l’intérieur de la statue.
Le 31 mai 1931, la statue retrouve son emplacement d’origine et le 12 avril 1970, elle est officialisée « Monument aux morts » de la commune de Massiges. C’est à cette époque que les abeilles quitteront le refuge de la statue qui gardera malgré tout le nom de « Vierge aux abeilles ».

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Le cordon bleu

Selon certains, le cordon bleu serait l’œuvre d’un cuisinier de la cour de France et ferait référence au ruban (cordon) de couleur bleue de l’ordre des chevaliers du Saint-Esprit, créé par Henri III.
Pour d’autres, l’escalope panée serait l’invention d’un mystérieux cuisinier, élève de l’école Cordon Bleu fondée en 1896 par Marthe Distel et Henri-Paul Pellaprat.

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La quenelle militaire

Il serait faux de croire que c’est l’humoriste Dieudonné qui a inventé le fameux geste dit de la « quenelle ». Selon l’interprétation dieudonniste, il s’agirait d’une variante du bras d’honneur, d’un salut nazi inversé, voire d’une invitation pour la communauté gay sado-masochiste de… comment dire… c’est assez technique… bref ! c’est très vulgaire.
En réalité la « quenelle » est une invention militaire et possède quelques variante, désormais impossible du fait de l’armement moderne.
L’apparition du fusil et sa généralisation dans les armées, s’est accompagné d’une discipline propre au port de l’arme par le soldat, notamment le « présentez armes » qui est l’équivalent du salut militaire avec un fusil.
Le conseil de guerre qui jugeait le capitaine Dreyfus en 1894, se tenait dans un lycée de garçons à Rennes. Les soldats qui montaient la garde autour du lycée refusèrent de lui montrer du respect alors que celui-ci venait d’être condamné à la dégradation militaire et au bagne. Mais comme Dreyfus arborait encore les insignes de son grade, ils lui firent une haie et lui tournèrent le dos afin de montrer qu’il ne s’agissait en rien d’une haie d’honneur.

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Cette haie du déshonneur, était donc une insulte respectant la discipline militaire. En ce qui concerne la quenelle militaire, il en est de même mais c’est plus subtil.
Il y a d’abord la quenelle de 75, comme le canon de la Grande guerre, et qui s’exécute avec le fameux fusil Lebel.
Vient ensuite la quenelle de 36, en référence au fusil MAS 36 utilisé par l’armée française en 39-40 et qui bien sûr s’exécute avec le MAS 36.
Au camp de Vaucouleurs, où seront retenus des milliers de soldats Français après les combats de mai – juin 1940, la quenelle de 36 continuera d’être régulièrement exécutée envers les Allemands mais sans le fusil, ce qui lui vaudra l’appellation de quenelle du prisonnier ou quenelle de juin 40. Cette dernière ayant été reprise de nos jours par les dieudonnistes.
Il existe une dernière variante que l’on nomme demi-quenelle d’Algérie où quenelle du para et qui s’exécute avec le pistolet-mitrailleur MAT 49.
Mais alors, me direz-vous, ou est l’insulte, ou est l’irrévérence de quelques mutins amateurs, d’obédience anarchiste ?…
Tout est dans le cigare ! Le soldat salue son supérieur avec respect mais intérieurement (le soldat intériorise beaucoup) il lui dit sans détour : « Tu veux que je te présente mon arme ? Pas de problème mais dis-toi bien qu’un jour je vais te la présenter à travers ta gueule, peau de vache ! »

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La Compagnie Créole

Tu t’en doutes, lecteurs, les soldats Antillais engagés durant la première guerre mondiale ne le furent pas dans les « Compagnies Créoles » mais dans les Régiments d’Infanterie Coloniale. Les RIC.
Le statut de citoyen Français fut automatiquement accordé aux habitants de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de La Réunion lors de l’abolition de l’esclavage en 1848. Dès lors, ceux-ci réclamèrent l’égalité de traitement concernant les droits mais aussi les devoirs et durant la guerre de 1870, plusieurs dizaines de volontaires Guadeloupéens vinrent en métropole pour combattre les Prussiens.
Pour la guerre suivante, ce ne sera pas aussi simple. Tenu à l’écart des combats, dans un premier temps, les soldats Antillais seront notamment engagés, dès 1915, dans les Dardanelles et en Champagne… et tout comme les copains, ils feront leur devoir.
25000 hommes venants des « vieilles colonies » combattront durant la Grande guerre et environ 3000 d’entre eux seront tués ou portés disparus.

Gatling Gun (Zouk Machine)

Il s’agit bien évidemment d’un hommage à la culture musicale antillaise tout en rappelant le souvenir d’un vieux chant des guerres de Vendée dans laquelle on citait : « Le canon fait mieux danser que le son du violon… »
En effet, rien de tel que de balancer du plomb dans les pattes de l’ennemi pour mieux le faire danser.
La mitrailleuse Gatling est d’origine américaine. Fabriquée par Richard Gatling à partir de 1861, cette arme connaîtra un succès sur les champs de bataille mais surtout dans les studios hollywoodiens. Cette arme lourde ou semi-lourde est utilisée pour l’appui sol, la défense antimissiles et le combat aérien.

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Imaginez deux de ces machins de chaque côté d’un énorme Guyanais rendu furieux par la privation de sa triple ration quotidienne de travers de porc boucané… et vous aurez un aperçu de l’enfer !

Le crapouillot

« Petit crapaud » dans le langage de nos Poilus et qui désigne un mortier de tranchée, arme de siège de la Première Guerre mondiale de calibre 58mm.

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Les interjections Caporaliennes

« Saperlipompon », « saperlipaupiette » et autres interjections que vous aurez l’occasion de croiser au gré des aventures du Caporal Justice font référence au fameux saperlipopette.
saperlipopette n’est rien d’autre que l’amplification de l’interjection saperlotte, usitée depuis les années 1860. Cette dernière est le synonyme euphémique de sapristi, qui n’est autre que la déformation de sacristi, afin d’éviter de blasphémer ouvertement.
Exemple : « Sapristi de sapristi de sapristi ! Ou donc ai-je rangé les saints ornements ? S’écria le curé. »

Petit trombinoscope

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Commandant Burnier, Joseph Huard et Julien Désenfans :
Rares survivants du 912ème régiment d’infanterie et personnages du roman « Les Biffins de Gonesse » de Jacques Perret.

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Jacques Perret :
1901 – 1992.
Romancier. Ancien combattant en mai – juin 1940 puis prisonnier de guerre, il s’évadera de son stalag et rejoindra le maquis de la résistance. Titulaire de la Médaille militaire, il sera déchu de ses droits civiques et sa médaille lui sera retiré en 1963 pour avoir pris le parti de l’Algérie Française et signé des articles contre de Gaulle.
Il est l’auteur de « Ernest le rebelle », « Le caporal épinglé », « Le vent dans les voiles », « Les Biffins de Gonesse », « Bande à part »…

 

 

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Emile Durkheim :
1858 – 1917.
Fondateur de la sociologie moderne.

 

 

 

 

 

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Sun-Tzu :
544 – 496 av. J. – C.
Général Chinois et auteur du plus ancien ouvrage de stratégie militaire connu : « L’Art de la guerre ». Contemporain de la fin de la période des Printemps et Automnes et de celle des Royaumes Combattants.

 

Clausewitz

 

Carl von Clausewitz :
1780 – 1831.
Officier de l’armée prussienne et auteur d’un traité de stratégie militaire : « De la guerre ».

 

 

 

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