Index – épisode 4

Bataille de la Somme

La bataille durera du 1er juillet au 18 novembre 1916. Plus de trois millions de soldats Allemands, Britanniques et Français seront engagés dans cette bataille.
Le plan de cette offensive a été mise au point par le général Joffre en décembre 1915 et devait être appliqué au tout début de l’année 1916 mais l’offensive allemande sur Verdun en retarda l’application.
Ce fut la première opération conjointe franco-britannique de la Grande Guerre. L’issue de cette bataille fut, pour le dire poliment, indécise. Les gains de terrain furent dérisoires et les deux camps sortirent épuisés par cette bataille considérée, à juste titre comme la plus meurtrière de la première guerre mondiale avec plus d’un million de victimes dont environ 450 000 morts.

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Les armées britanniques

À la bataille de la Somme les armées britanniques n’étaient pas seulement composés de soldats Anglais, Gallois, Ecossais et Irlandais. L’ensemble de l’empire britannique était représenté avec des troupes de l’Union d’Afrique du Sud, du Canada, d’Australie, des Indes britanniques, des Bermudes, de Nouvelle-Zélande, de Terre-Neuve et de Rhodésie du Sud (actuelle Zimbabwe).
Sur le site de la bataille, les Britanniques ont élevés pas moins de seize mémoriaux en l’honneur de leurs troupes auxquels il faut ajouter un nombre incalculable de cimetières militaires disséminés sur l’ensemble de la région.
Il est à noter aussi que les Alliés utiliseront des ouvriers Chinois pour assurer des travaux de déblaiement, de terrassement ou de creusement des tranchées. Bien qu’employés généralement en arrière des combats, les pauvres gars feront quand même les frais de la guerre et notamment des bombardements stratégiques donc même sans avoir été des combattants, les ouvriers Chinois seront victimes des mêmes blessures physiques et psychologiques que les combattants. De plus le taux de mortalité parmi ces ouvriers sera particulièrement élevés non à cause des combats mais en raison des maladies, des mauvais traitements infligés par leurs gardiens ou leurs employeurs et de la dangerosité de certaines tâches tel que le déminage. Environ huit mille de ces ouvriers Chinois mourront durant la Grande Guerre et le cimetière de Nolette à Noyelles-sur-Mer, dans la Somme, leur est exclusivement dédié.

First World War : Royal Irish Rifles

Les premiers blindés

La bataille de la Somme verra pour la première fois l’utilisation des premiers chars d’assaut : le Mark I anglais. D’une longueur de huit mètres pour un poids de trente tonnes et d’une vitesse maximale de 6 km/h pour une autonomie d’environ 25 bornes, ces blindés seront utilisés avec succès en avant des troupes et permettra aux britanniques de prendre les villages de Courcelette, de Martinpuich et le bois des Fourcaux.

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Une guerre, un tank et un appareil photo. Il leur faut pas grand-chose pour faire les zouaves !

Du côté français, le célèbre FT 17 sera utilisé pour la première fois en mai 1918 et sera considéré comme le blindé le plus efficace de cette guerre. On le surnommera même « Char de la victoire ».
En revanche du côté allemand ce n’est pas le même son de cloche. Le Sturmpanzerwagen A7V apparaît en 1918 et ne sera produit qu’à une vingtaine d’exemplaires seulement. Le haut commandement allemand préférant user de chars anglais ou français de prises plutôt que de s’emmerder à fabriquer les leurs.
De toute façon l’A7V était un blindé aux caractéristiques médiocres. Peu maniable et inutilisable sur terrain accidenté, son blindage était en plus de mauvaise qualité puisque des obus de moyen calibre pouvaient littéralement casser les plaques de blindage. Certains d’entre eux seront tout de même utilisés au combat lors de la bataille de Saint-Quentin.
On notera quand même que l’A7V que pilote Panzer Max est un modèle à la fois unique et exceptionnel.

 

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L’A7V de Panzer Max

L’art du camouflage

La première guerre mondiale vit l’apparition et l’utilisation systématique du camouflage. La première application fut pour l’uniforme des soldats. Il est vrai que casques à pointe et autres uniformes clinquants étaient des cibles de choix pour les tireurs embusqués. Le pire du pire fut le célèbre pantalon garance des soldats Français dont la couleur particulièrement criarde causera bon nombre de victimes dans nos rangs.
En France nous aurons la tenue Bleue horizon. En Allemagne, la tenue Vert-de-gris et chez les autres ce sera diverses nuances de kaki selon les pays mais surtout selon les paysages dans lesquelles devront évoluer les soldats.
Cette nouvelle arme (le camouflage) sera développé par les artistes et décorateurs de théâtre mobilisés dans les armées… hé oui ! La guerre totale !
Les artistes peintres seront à l’origine des peintures visant à casser les lignes des navires de guerres pour les rendre difficilement repérables (le radar n’existait pas encore) ou de permettre à des pièces d’artillerie ou des blindés de se fondre dans le paysage et même de permettre à des bâtiments entiers de disparaître afin d’éviter qu’ils ne soient bombardés.

Les décorateurs de théâtre et les sculpteurs iront jusqu’à fabriquer de faux arbres, blindés de l’intérieur, pour y loger des postes d’observations.
De nos jours, le camouflage a atteint des sommets de perfectionnement et d’efficacité puisque après un an et demi de présidence, il y a toujours des abrutis qui pense que Macron est un grand homme d’état.

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Bâtiments d’un quartier de Nice, camouflés par les Allemands pendant la Seconde guerre mondiale.

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Le village de Fleury-devant-Douaumont… camouflé à coups d’obus !!!… je sais, c’est moyen !

Le bombardier Caproni Ca.42

La firme Caproni se fait surtout connaître durant la Première Guerre mondiale par une série de bombardiers lourds biplans et triplans, les Caproni Ca.30 et Caproni Ca.40, qui furent utilisés par les aéronautiques militaires italienne, française, britannique et américaine.
Le Caproni Ca.42 sera mis en service en 1918. C’est toujours les plus gros qui arrive en dernier.

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Alors certes, les bombardiers quadriplan n’ont pas existé mais on peut considérer que le Caproni Ca.60 fut un noviplan !

Petit trombinoscope

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Douglas Haig

1861 – 1928. Maréchal britannique. Commandant du corps expéditionnaire britannique en France de 1915 à 1918. Fait 1er comte de Haig en 1919, il prend sa retraite du service actif en 1921 et se consacre aux anciens combattants, voyageant à travers le monde pour défendre leurs intérêts. Il crée le Haig Fonds pour les soutenir financièrement et le Haig Homes afin de leur trouver des logements décents. Ces deux organismes resteront en activité pendant très longtemps après la mort du maréchal-comte.

 

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Albert Jacka

1893 – 1932. Hé oui, Albert a réellement existé. Il est le premier Australien à recevoir la Victoria Cross. Après la guerre, il rentre en Australie où il est accueilli en héros.
Il débarque à Gallipoli en 1915. Considéré comme violent et indiscipliné, Albert est très mal noté par ses supérieurs. Pourtant lors d’une attaque des troupes turques sur sa tranchée, il chargera l’ennemi… seul. Investit la tranchée ennemie… seul. Tue sept Turcs, toujours tout seul tandis que les autres s’enfuient… et il tient seul la tranchée conquise lorsque les Turcs contre-attaquent… et Albert les repousse tous et garde sa tranchée… tout seul.
En 1916, il est envoyé sur la Somme. Lors d’une attaque, des Allemands lancent des grenades dans l’abri où Albert et deux autres Australiens se sont réfugiés. La grenade tue les deux autres kangourous et Albert sort de l’abri, furieux et fout sur la gueule aux Allemands à poings nus. Albert se fait littéralement fusillé sur place. Il est touché sept fois dont deux balles dans la tête. Le kangourou devient complètement dingue et du coup il repousse soixante ennemis, reprend sa tranchée… seul et libère en même temps une quarantaine de ses copains qui avaient été fait prisonniers.
Plus tard il sera affecté au renseignement en tant qu’observateur. Un jour il observait les positions allemandes à la jumelle mais des officiers ennemis le repérèrent. À priori, Albert prit le fait d’être repéré de travers puisqu’il quitta son poste et alla tabasser les deux officiers pour les ramener dans ses lignes.
En 1918, un tireur Allemand colle une balle dans la gorge d’Albert. Le kangourou est remonté comme une pile atomique et s’apprête à aller défoncer le tireur mais blessé, il sera bien obligé d’être évacué vers un hôpital de l’arrière… quelques heures plus tard, les Allemands signèrent l’armistice. On se demande bien pourquoi !
De retour en Australie, il deviendra le maire de la ville de St Kilda. Atteint d’une maladie rénale, Albert mourra en 1932.

Max Emmanuel Mader

1880 – 1947. Hé oui, lui aussi a réellement existé. Panzer Max naquit dans le Wurtemberg. Il s’engage dans un bataillon de pionnier mais déserte rapidement après avoir collé son poing dans la gueule de son supérieur.
Il se réfugie en Suisse puis passe en France pour s’engager dans la Légion étrangère le 1er décembre 1899. Il sert au Tonkin de 1900 à 1904 et se réengage peu après la fin de son premier contrat. Il servira en Algérie et au Maroc.
En 1910 il est naturalisé Français et sera nommé sergent l’année suivante. Il est promu adjudant en 1914 et participe à de nombreux combats sur le front de l’Ouest.
En août 1917, à la tête d’une petite section, il sauve les miches d’une unité sur le point d’être exterminé. Ensuite il fonce sur les lignes ennemies avec quatorze légionnaires et les fantassins qu’il vient de sauver et capture une batterie de sept canons et met en fuite toute une compagnie allemande.
Blessé en 1918, les médecins seront obligé de lui amputer le bras droit et sera démobilisé en 1919. Vers 1935 il est embauché comme gardien du château de Versailles. Lors de l’occupation, il se fera passer pour un sourd et muet pour éviter que son accent ne le trahisse auprès des occupants. On raconte qu’entre 1940 et 1944, plusieurs militaires Allemands jouant aux touristes dans les jardins du palais, disparaîtront mystérieusement.

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Max Emmanuel Mader (alias Panzer Max) à l’extrème-gauche du cliché et portant le sabre.

 

 

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